Doctor Who
Les aventures du Docteur, un extraterrestre, un Seigneur du Temps originaire de la planète Gallifrey, qui voyage à bord d'un TARDIS (Temps À Relativité Dimensionnelle Inter-Spatiale), une machine pouvant voyager dans l'espace et dans le temps. Le TARDIS a l'apparence d'une cabine de police (construction typiquement ...
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Terminée | Anglaise, GB | 25 minutes |
Science-Fiction, Fantastique, Historique, Action, Adventure, Action & Adventure, Drame, Science-Fiction & Fantastique | BBC One, Youtube, BBC, Global, ABC (AU) | 1963 |
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Avis sur l'épisode 23.01
Avis neutre | Déposé le 01 novembre 2018 à 00:14 |
Spoiler
The Mysterious Planet a la dure tâche de réparer les pots cassés de la saison 22, et au moins s'en sort assez bien dans son introduction très déconcertante ou même la relation bcp moins toxique entre le Doc' et Peri. Mais sinon … Faut dire que c'est quand même très plat. On sent que Holmes a voulu représenter un passé un peu fantasmé, mais sauf qu'à côté de ça c'est très classique et y'a pas l'éclat des saisons précédentes. Et le résultat est vraiment terne je trouve ... Au moins cela dit Colin Baker est tellement au dessus qu'il apporte une certaine distance humoristique qui rappelle l'autre Baker, justement! 11/20 |
Une reprise qui claque.
Le plan séquence d’ouverture avec la maquette dans l’espace ? Il claque. C’est d’ailleurs LE shot le plus cher de toute la série classique.
Le nouvel arrangement musical du générique ? Il claque toujours.
La dynamique Peri/Doc ? Elle claque encore.
C’est une superbe reprise signée Holmes & toute l’équipe. J’ignore encore les conditions de production derrière toute cette saison, mais une chose est sûre : quand ton show préféré et ton gagne-pain est annulé pendant 18 mois et qu’enfin tu peux le relancer, tu ne fais pas les choses à moitié. Tu innoves.
Et ce concept de baser toute une saison comme une rétrospective des aventures de Six au cours d’un procès des Seigneurs du Temps, c’est du gé-nie.
C’est d’autant plus du génie que c’est Robert Holmes. Ce scénariste brillant écrit les scénarios selon ce qui le motive dans sa vie au moment où il écrit. Son agacement contre les taxes dans The Sun Maker, le végétarisme dans The Two Doctors...
Au moment du hiatus entre les saisons 22 et 23, tandis que la série est mise en pause voire “en procès” pour sa violence, comment décide-t-il d’orchestrer la saison 23 ? Par un procès bien sûr ! C’est donc génial comme concept car c’est aussi porteur de sens vis-à-vis des anecdotes de tournage et de l’histoire de diffusion de DW (l'histoire des coulisses est, franchement, la deuxième plus grosse raison pour laquelle DW est si fascinant et pour laquelle je me matte les classiques, juste après le lore).
Ce n’est pas la première fois que le Doc a été mis en procès face à son peuple - c’est comme ça qu’on l’a découvert dans la série, d’ailleurs, avec The War Games (référencé ici). Et ce n’est pas la première fois qu’une saison tente un arc liant les histoires entre eux (l’arche de la saison 12, et The Key to Time en saison 16 notamment).
Mais mixer les deux ensemble ? Brillant.
En un mot, mot que je répète beaucoup sous l’ère de Colin Baker mais il est récurrent pour une raison : c’est méta.
C’est le Docteur qui regarde littéralement sur un écran son “aventure du jour contre le monstre du jour sur la planète du jour”, avec le Valeyard campant un procureur inflexible intrigant et une Inquisitrice neutre au milieu pour tempérer le débat.
C’est d’autant plus génial que ce n’est pas un simple artifice vain pour filer la saison. Tout le propos du procès (ou de l’enquête à ce stade) est de décider si le Docteur brise les lois des Seigneurs du Temps en interférant avec la vie d’autres populations. C’est un dilemme qui revient constamment dans la série. Chaque incarnation, Docteur ou ère ont leurs propres avis sur la question, qui rentre toujours dans le calcul délicat.
C’est la sempiternelle question (au cœur de l’ère RTD aussi notamment) : le Docteur amène-t-il le bien autour de lui ? a-t-il le droit de toujours se positionner en médiateur ? quelles sont les conséquences de ses actions ? etc.
(avec une dernière tournure que Moffat reprendra dans The Beast Below, épisode qui illustre extrêmement bien le dilemme).
Ça démarre donc sur les chapeaux de roues, vraiment.
Sinon, en bon Chibnall-fanboy que je suis, il y a aussi ce passage dans le script original qui me fait drôlement sourire aujourd’hui depuis ce que l’on sait sur le Timeless Child :
Mais même sans penser au new show, ça reste du lore en plus intéressant.
Et puis on entre enfin après cette superbe intro dans un épisode classique où le Doc et Peri débarquent sur une planète mystérieuse (c’est même le titre, peu inspiré, de l'épisode). Et comme toujours c’est porté par Colin Baker et Nicola Bryant dont l’alchimie est superbe :
Six en particulier est toujours immense :
Damn <3
Et Peri retrouve ENFIN de ses couleurs ! Elle se plaint, oui, taquine un peu le Docteur et se fait taquiner en retour, oui. Mais surtout, elle pige des trucs, fait des choses et est une vraie ancre émotionnelle pour le spectateur.
Il y a notamment tout ce passage où Peri et le Doc débarquent dans une sorte d’ancien souterrain poussiéreux qui ressemble à une station de métro abandonnée - le décor est plutôt convaincant d’ailleurs. Et où on s’interroge sur le fait que la planète est peut-être la Terre dans le futur. Peri réagit alors de façon très mélancolique, tenant tête face à la dureté du Docteur. Un très bel échange qui témoigne de l’évolution de leur relation, de leurs deux personnages (aucun des deux n’aurait eu ce comportement en saison 21 !) et qui rappelle aussi le fossé mythologique entre une humaine et un Seigneur du Temps (ce qui ne fait pas de mal après Davison).
Il y a ensuite un passage obligatoire avec l’introduction d’autres autochtones de la planète. C’est plus classique, mais toujours bien écrit et assez humoristique même. il y a notamment un “double act” (une paire de comédiens/perso secondaires marrants) très Robert Holmes avec quelques répliques pas mal encore méta :
Entre deux plaisanteries, l’épisode retourne parfois au procès en cours du Docteur pour nous ramener dans le niveau supérieur de la mise en abyme et nous rappeler les enjeux. A cette occasion, l’épisode nous tease une fin pour Peri ce qui est inédit (ou très rare) dans la série classique, et ça a l’air assez mystérieux (pitié, faites qu'elle ait une bonne fin...).
Bref, cet épisode condense absolument toutes les qualités du run actuelles, surtout avec celle qui lui faisait pour l’instant cruellement défaut : c’est bien écrit (la preuve, j'inonde mon avis de quotes juste parce que j’ai envie de me re-marrer en les relisant).
L’épisode se conclut par le cut brutal de la lapidation (gentille) du Docteur et, bien sûr, par une réplique méta pour en finir :
Oui, moi aussi !