TEGAN: Before we go, Doctor, thank you. You were prepared to risk everything for us.

Une bonne conclusion, qui n’a pas la fougue des débuts et qui laisse effectivement trop une partie de l’intrigue aux gloubi glouba technologiques (les justifications sur le fait que le TARDIS et la capsule de secours ne peuvent pas décoller du vaisseau sont assez pétées).

Ce qui est super bien, c’est que même en dernière partie, le sérial te sort de nouvelles idées. Ici, Tegan et Nyssa qui sont contaminées par le même mal que le peuple de Mawdryn et qui se mettent à vieillir subitement en voyageant dans le temps, puis à rajeunir jusqu’à être à l’état de fillettes. Tout ne tient pas debout niveau science, il y a un peu de charabia magique qui ternit un peu l’intelligence de l’écriture, mais globalement c’est très créatif et très entraînant.

Idem, la résolution par le cours naturel du temps qui disjoncte face aux deux Brigs, c’est super malin et c’est idéal pour une histoire de ce type.

On voit malheureusement certains trous dans le script, en plus du gloubli glouba : le scénariste est le même que celui de Time Flight, et oh boy, autant il y a des idées, autant il y a certains trucs inexplicables et pétés comme dans cet arc horrible. Le fait que Nyssa et Tegan obtienne des effets secondaires mais pas le Doc et le Brig n’est jamais expliqué, par exemple. Après, ça fait partie du charme de l’épisode, qui a tellement d’idées et une ambiance si soignée qu’on ne peut trop lui en vouloir.

Pareil pour le trop plein de références. Perso, le truc de reverse la polarité of the bidule, ça me sort par les trous de nez, je commence à DETESTER cette référence. C’est vraiment une citation culte de merde qu’on doit à ce cher 3ème Docteur je crois et qui me rappelle juste le mauvais techno blabla de la série. Mais...

Mais c’est insignifiant face à toute la bonne continuité du sérial, des régénérations du Doc, des ennemis, des compagnons.

Turlough et le Black Guardian sont reportés à plus tard, et tant mieux car l’épisode est déjà suffisamment bien rempli. Turlough fonctionne vraiment bien, comme un pseudo Adric réussi : sinistre, agaçant, intelligent sans se prétendre être autre chose qu’un influençable, totalement creepy dans son duo avec le méchant Guardian. Franchement une bonne idée. Nyssa est toujours “charmante mais pas trop présente”, Tegan est fidèle à elle-même et je la trouve adoucie et plus dévouée, notamment lorsqu’elle s’inquiète de ne plus pouvoir voyager avec le Docteur.

Même si je trouve qu’il y a eu un tantinet de remplissage couloir-esque vers la fin, ce fut une histoire vraiment atypique, intéressante, à la fois fanpleasing et novatrice, et dans l’ensemble une des meilleures du Cinquième Docteur.

Note moyenne : 14.75/20

A noter que cette histoire est connue pour avoir fucked up la timeline de UNIT à l’époque, au grand damn de certains fans. Les réécritures rushed du script ont éclipsé les conseils du pro de la continuité de l’époque, Levine. Causant alors tout un mythe autour de la timeline floue de UNIT dans les années 70/80, que Moffat aimait beaucoup tâcler/référencer.

Comme vous pouvez le constater par le nombre de fois que j’ai mentionné ce fait, je trouve ça de la plus haute importance et ça ruine totalement l’épisode.

(non, balek)