Doctor Who
Les aventures du Docteur, un extraterrestre, un Seigneur du Temps originaire de la planète Gallifrey, qui voyage à bord d'un TARDIS (Temps À Relativité Dimensionnelle Inter-Spatiale), une machine pouvant voyager dans l'espace et dans le temps. Le TARDIS a l'apparence d'une cabine de police (construction typiquement ...
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Terminée | Anglaise, GB | 25 minutes |
Science-Fiction, Fantastique, Historique, Action, Adventure, Action & Adventure, Drame, Science-Fiction & Fantastique | BBC One, Youtube, BBC, Global, ABC (AU) | 1963 |
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Avis sur l'épisode 21.18
Avis favorable | Déposé le 13 janvier 2019 à 23:34 |
Avis qui ne sert ici qu'à justifier une note inférieure à 10 ou supérieure à 16. Avis sur l'arc complet dans la quatrième partie. |
Ouuuuh c’est méta.
Le dialogue entre le président d’Androzani Major et le business man Morgus qui ouvre l’épisode est vachement bien écrit, à nouveau. Robert Holmes donne un côté très “The Sun Makers” ce qui fonctionne vachement. C’est à mon sens totalement ce à quoi pourrait ressembler des dialogues de sourds au sein de la gouvernance d’un régime totalitaire comme ici :
Le reste… n’est franchement pas si bien. Paradoxalement, on ne voit presque ici que le groupe du Docteur. En tout cas, Androzani Major est ici plus absente, à part la scène que j'ai citée. Et ça fonctionne moins bien car tout y est extrêmement explicatif et classique. Il y a notamment ce passage assez médiocre où l’autre prisonnier de Sharaz Jek, un humain militaire appelé Salateen, explique au Docteur et à Peri qu’ils sont empoisonnés et qu’ils doivent descendre plus profondément dans les cavernes d’Androzani pour récupérer le lait de la Reine des Chauve-Souris géantes. Mouais. Encore un passage super explicatif qui sert à poser les bases d'un futur truc. J’apprécie un peu le symbole du Docteur qui va “s’enfoncer de plus en plus dans un gouffre” durant cette histoire, au sens propre comme au figuré, mais dans les faits, le monstre chauve-souris (ou “créature de Magma” comme l’appelle l’épisiode) qu’on aperçoit dans le cliffhanger n’est pas ultra convaincant.
Enfin, si The Talons of Weng-Chiang a son rat géant et que Genesis of the Daleks a ses palourdes géantes, je peux passer outre ici.
Il y a d’autres parties franchement trop explicatives et verbeuses. Sharaz Jek est un antagoniste pas inintéressant, avec un bon design, une voix charismatique, une backstory à base de vengeance contre le général Morgus pour lui avoir brûlé le visage, soit. Mais certains de ses emportements font encore une fois trop “théâtraux” et ça se prend bien au sérieux bien vite. Son obsession pour le physique de Peri est étrange, quoique dérangeante donc elle colle plutôt bien à l’ambiance. Ses androïdes ne sont pas une mauvaise idée pour résoudre le cliffhanger de l’exécution du Doc et de Peri, même si à quel moment il a pu les substituer ? D’autant qu’il n’aurait eu que quelques minutes pour construire les androïdes. Et que sa technologie n'est jamais vraiment montrée. C'est du Tell, Don't Show, donc c'est non.
Ça n’a pas trop de sens, mais je vais tâcher de ne pas y réfléchir trop car ça détruit autrement presque toute la cohérence du plan de Jek (s’il peut juste substituer donc potentiellement s’infiltrer où il le souhaite, pourquoi a-t-il besoin de fournisseur d’armes, pourquoi reste-t-il planqué, pourquoi ne pas prendre le contrôle de tous les soldats ? Et pourquoi vouloir spécifiquement le Doc et Peri, d’ailleurs, à part pour la beauté de celle-ci ?). La sous-intrigue sur les fournisseurs d’armes de Jek est clairement un peu trop présente à mon sens à ce stade.
Five est toujours un peu glandu même pour sa dernière histoire - Peri fait des remarques intelligentes en revanche. J’hallucine un peu de voir des gens prétendre qu’il s’agit de la pire chose du sérial, elle est pas mal du tout cette compagne, m’enfin, chacun ses goûts.
Globalement l’épisode est appréciable car pas loin d'être solide dans à peu près tous ses aspects, mais quand même super convenu, à base de vengeance, de compagne capturée, de grosse bebete et d’échappées dans des cavernes. L’ambiance assez sombre est le seul vrai plus, mais dans cette saison elle se détache moins.
J’ai déjà utilisé plusieurs fois l’adjectif “théâtral” et en fait c’est une constante de l’épisode, qui est une sorte de pastiche de théâtre. C’est probablement voulu par Robert Holmes qui est friand de ce genre. On a le poison, la romance, l’histoire de vengeance. Voilà.
Cela ne sert pas à grand-chose. Au bac de français, l’analyse serait le B.A-BA et s’arrêterait là. Je ne vois pas trop ce qu’a voulu faire Robert Holmes avec cette voie, surtout qu’il donne du coup un côté hybride à l’histoire en intégrant aussi plein d’éléments classiques de SF (deux planètes, des cavernes, un monstre, des androïdes).
Mais je dois dire que malgré l’effet bizarre engendré et le fait que ça fasse un épisode super décousu et bordélique, ça donne tout de même un certain cachet à l’épisode : c'est plutôt très dense et cela ressemble à un hommage au "Doctor Who" classique de base croisé avec les ficelles littéraires. Pas de quoi sauter au plafond, mais cela me suffit.