PERI: It's called compassion, Doctor. It's the difference that remains between us.

Colin Baker semble toujours en forme, mais l’écriture de son Docteur reste toutefois un peu trop exagéré. On comprend la direction souhaitée par la team, mais Six est pour le moment juste une version plus extrême de One ou de Twelve, tout deux bien plus réussis autant dans leur rigueur que leur douceur. Et puis, le fait qu’il recherche à étrangler encore une personne, ça fait un peu redite en termes de “crise caractérielle”.

Ça ne veut pour autant pas dire que rien ne fonctionne : au contraire, Six monopolise tellement l’écran qu’il est difficile de s’ennuyer durant cet épisode. C’est un gros changement par rapport à Peter Davison. Et je trouve ça du coup super touchant quand il se soucie immédiatement du sort de Peri en fin d’épisode, par contraste ça marche bien (même si la scène est mal écrite et que Colin Baker hurle “Periiii” dans le vide).

Cela reste une histoire très faible ici, même si je n’ai pas envie d’être trop méchant. Il y a deux ou trois bonnes idées : la planète désolée, le plan de transformer des planètes en satellite, etc. Et Six a toujours de bonnes lignes :

DOCTOR: Me, afraid?
LANG: Well, aren't you?
DOCTOR: … You have a nasty habit of pinpointing the truth, young man.

Mais en plus de l’incroyable mocheté des décors et de la plupart des costumes, il y a un autre souci de taille : la direction des acteurs. Il y a certaines scènes absolument horribles à voir, pourtant, les acteurs jouent plutôt pas mal et les dialogues ne sont pas trop mauvais. Mais il y a quelque chose dans la façon dont sont délivrées certaines répliques qui ne fonctionne pas du tout (dans le cliff avec Peri par exemple). Ce n’est pas constant, mais c’est présent et ça nous sort de l’épisode à chaque fois. Bref, dans la forme, l’épisode est un fiasco. Mais à noter toutefois que les Gastropodes sont loin d’être les pires ennemis que la série ait connu, rien que cette saison on trouve pire chez le reptile des Siluriens.

Le reste est dans la lignée des parties précédentes : le scénario est un peu plat mais ne démérite pas totalement, il a le mérite d’être assez bien ficelé et d’avoir une trame de fond assez cool. Le personnage du Seigneur du Temps Azmael n’est pas trop mal. Il y a encore tout de même des facilités un peu nauséabondes, genre deux gardes qui neutralisent Peri et l’humain mais ne prennent la peine de ne ramener que Peri, les jumeaux qui ne sont que des pions. La dernière partie risque de s’effondrer sur elle-même, je pense.

Avis sur l'arc complet dans la toute dernière partie. Cet avis ne sert qu'à justifier tout ce qui est en dessous de 9 ou au dessus de 16.