Doctor Who
Les aventures du Docteur, un extraterrestre, un Seigneur du Temps originaire de la planète Gallifrey, qui voyage à bord d'un TARDIS (Temps À Relativité Dimensionnelle Inter-Spatiale), une machine pouvant voyager dans l'espace et dans le temps. Le TARDIS a l'apparence d'une cabine de police (construction typiquement ...
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Terminée | Anglaise, GB | 25 minutes |
Science-Fiction, Fantastique, Historique, Action, Adventure, Action & Adventure, Drame, Science-Fiction & Fantastique | BBC One, Youtube, BBC, Global, ABC (AU) | 1963 |
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Avis sur l'épisode 3.21
Avis favorable | Déposé le 06 juin 2014 à 13:06 |
Ca y est ! Je l'ai fait ! 2 semaines, 12 parties et 5h d'épisode plus tard, j'ai enfin fini The Daleks' Master Plan, alias le plus gros épisode de toute l'histoire de la série ! Rien que le fait de ce dire que c'est fini et que le prochain parlera d'une toute autre histoire, ça fait quelque chose. Alors, cette 12ème partie à t'elle offert une conclusion à la hauteur de l'épisode ? Oui, globalement oui. La résolution globale de l'épisode aurait surement pu être meilleur, mais ces éléments améliorables avait déjà été exploités dans la partie 11, sans possibilité de retour dessus. La partie de résolution qui incombe à la partie 12 à quant à elle été réussi au mieux de ce qu'elle pouvait offrir. Le seul truc qui m'a un peu gêné, c'est la débilité de Mavic Chen en tout début d'épisode. Ca a certes été justifié par le fait qu'il soit devenu fou à la fin de la partie 11, mais qu'il en arrive au point de croire que le Docteur veut sérieusement prendre sa place - qu'il n'a jamais eu au passage - à la tête des Daleks et régner sur l'univers, ça semble un peu gros à avaler. Mis à part ça, le voir sombrer comme la dernière des merdes face au Daleks en étant tombé dans le piège tout seul comme un grand con, c'est assez jouissif, tellement ce personnage, pourtant très charismatique en début de l'épisode avait fini par son arrogance à devenir lourdingue. A partir de cette scène, les Daleks filent d'ailleurs une ambiance glaciale à cette ultime partie, pour le coup leur traitement à eux aura vraiment été réussi jusqu'au bout dans cet épisode. Puis viens le passage du destructeur temporel, gros pic de tension de cette ultime partie et de l'épisode, tant la puissance de l'arme est impressionnante. Et que les conséquences qu'elle engendre sont horriblement choquantes. Voir la très végétale planète Kembel réduite à l'état d'immense désert recouvert de cendres, c'est déjà pas mal niveau déprimant. Même la mort des Daleks, dans sa violence extrême, est assez marquante. Mais ce qu'on retiendra surtout, c'est bien évidemment le sadisme profond des scénaristes de l'époque, qui, comme s'ils n'y avait pas eu assez de mort jusqu'à présent, se permettent de tuer un deuxième compagnon du Docteur (2 compagnons crèvent dans le même épisode, rien que ça quoi ...), dans une scène incroyablement choquante de par la nature implacable de ce qui la provoque, sa brutale malgré sa progressivité et sa prévisibilité (ça sentait le roussi pour le personnage à partir du milieu de la partie), ainsi que par la raison qui a provoqué cette mort, qui n'est autre que celle de Sara Kingdom. La pauvre femme se verra progressivement vieillir à mort par l'infernale machine, au point que quand Steven et le Docteur auront réussi à en inverser les effets, elle ne restera plus d'elle que ses vêtement et la poussière de ses os, et tout ça, parce qu'elle a fait marche arrière pour voir si le Docteur avait besoin d'aide. Si ça c'est pas du sadisme ... Malgré le fait qu'on n'ai jamais vraiment eu le temps que ça de la développer (je crois même que malgré un nombre de partie dans lequel elle elle apparaît plus important, elle l'aura encore moins été que Katarina, ayant toujours été pris dans un flot continuel d'action qui a laissé le personnage tel quel depuis la partie 5 ... Tuer 2 compagnes dès leur 1er épisode pour les deux quand même, putain quoi ...), l'émotion de son départ marche pleinement de par le choc qu'il provoque. Du coup, comme le personnage fut relativement statique dans son évolution, et qu'elle n'a pas pu montrer quelque chose de plus que son potentiel de base, je reste moins peiné par sa disparition que par celle de Katarina, mais je regrette quand même le départ de ce personnage de femme forte et très intelligente, qui aurait peut être pu donner naissance à une compagne intéressante. Mais ça, on ne le saura jamais vraiment non plus ... En bref, The Daleks' Master Plan s'achève de manière gigantesque, tendue, désespéré, violente, triste et donc profondément sombre ( A l'image des traits les plus caractéristiques de ce que fut l'épisode la plupart du temps donc ...), sur une scène finale pleine de désolation entre le Docteur et Steven, ou la victoire finale à certes bien eu lieu, mais à un prix insupportable. Et vu le titre du prochain épisode de cette décidément très sombre saison 3, "The Massacre", tout semble croire que les choses sont pourtant loin d'être réglées ... ---- Bilan Episode 21 : The Daleks' Masterplan The Daleks' Master Plan était un énorme pari, projet tout aussi ambitieux (12 parties, retour des deux ennemis phares de l'ère du 1er Docteur et présence de nombreux adversaires, morts de compagnons, amener le Docteur face à la plus grande menace à laquelle il aurait pu être confronté à cette époque de la série, faire l'épisode le plus sombre et choquant de la série jusqu'à maintenant, ...) qu'il était risqué (qu'il puisse être trop long, trop inégal, qu'il n'ait pas de quoi tenir aussi longtemps ou qu'il finisse par tourner en rond et faire sombrer l'épisode à vouloir trop durer, proposer une conclusion décevante à l'ensemble car ne sachant plus comment en venir à bout, meubler / traîner les pieds dans certains parties pour pouvoir tenir les 12 parties, faire trop dans le too-much, ...). A la vue du résultat, je trouve que le pari a été globalement réussi, bien qu'il n'échappe pas totalement non plus aux pièges qui lui pendait au nez. L'épisode force l'admiration pour son ambition démesurée, le côté Giant Production / B-Movie Blockbuster que l'épisode peut avoir par moment est d'ailleurs absolument savoureux. Malgré un pitch de base assez simple voir même léger, ils sont globalement parvenus à tenir le rythme des 12 parties, sachant trouver de bons moyens de relancer l'intrigue quand elle commençait à tourner en rond (notamment avec le retour du Moine dans la deuxième moitié de l'épisode, excellente idée qui relance pleinement les machines de l'épisode qui commençait à devenir trop routinier). Malgré quelques moments qui ont rendu tout ça un peu bancal (coucou la partie 7), ils ont tout de même su très bien gérer le rythme de l'épisode comme son avancée scénaristique, et vu l'ampleur de l'épisode, c'était pas forcément gagné et ils s'en sont très bien tirés. De même, ils ont su se servir des scènes chocs de l'épisode pour les mettre à profit de l'épisode, et non s'en servir pour meubler ou dissimuler l'éventuelle bancalité qu'il aurait pu avoir sur la durée. C'est extrêmement sombre et il y a de nombreuses scènes réellement choquantes (les 2 morts des compagnes en première place, qui, si elles ne cachent pas non plus le fait que les producteurs et showrunner de l'époque avait du mal à se positionner pour choisir la remplaçante de Vicky, ont le mérite d'avoir une vrai place dans l'épisode et de ne juste pas choquer pour choquer). Malgré un début de saison 3 plus sombre que d'accoutumée, cette noirceur permet de mettre en place des situations qui n'avaient jamais eu lieux auparavant dans la série, en particulier dans la psychologie du Docteur et dans l'ampleur que prend la menace Dalek. Bien loin du détournement comique qu'ils ont connus dans "The Chase" ou du ridicule de la manière dont ils se font vaincre dans "The Daleks", ceux de cet épisode ne causent pas : ils tirent, sur la première chose qui bougent. Extrêmement logiques dans leurs actions et ne prenant aucun risque inutile pour parvenir au succès de leur plan, ces Daleks là ne laissent aucune chance au hasard, manipulent tout ce qui peut leur servir à leur avantage et éliminent la moindre forme de menace se présentant à eux. Ajoutons à cela un upgrade assez mortel de leur équipement (les lances flammes <3), et il y a fort à parier que nos poubelles roulantes qui parlent préférées n'ont probablement jamais été de toute l'histoire de la série aussi implacables, froides, cruelles, et donc par extension flippantes que dans cet épisode. Avec le concours du conseil galactique, des Vargas, des criminels exilés de l'espace, du fourbe et manipulateur Mavic Chen, et, plus ou moins, du Moine, cette congrégation d'ennemis donne bien souvent à l'épisode les deux éléments qui font toute sa force : une tension omniprésente, ainsi que l'entretien une ambiance anxiogène extrêmement réussie, deux éléments qui, lorsqu'ils sont présent, fait atteindre à l'épisode des sommets. C'est totalement le cas lors des 6 premières parties. Fait assez rare dans les Classics, l'épisode démarre de suite très fort, sur les chapeaux de roues. Nos héros arrivent déjà dans une situation initiale délicate et seront constamment sous le joug de menaces supplémentaires qui ne cesseront d'alourdir la tension et l'ambiance de l'épisode, encore plus à partir de la mort de Katarina qui montre que cette fois, absolument personne (sauf, à la rigueur, le Docteur, et encore, ça c'est parce qu'on sait que la série dure 50 ans, mais je pense qu'à l'époque rien n'était moins sûr. Cet épisode, de par ses airs par moments apocalyptiques, aurait très bien pu être un series finale redoutable) n'est à l'abri. Un véritable sans faute qui ne cesse de prendre son spectateur aux tripes et de l'intriguer sans répit tout du long. Ca l'est en revanche moins pour les 6 dernières parties. Non pas qu'elles soient mauvaises, très loin de là, mais l'ensemble est indéniablement moins maîtrisé que sur la première moitié de l'épisode. La première cause de cela, c'est la partie 7. Au-delà de tous ses défauts et du fait qu'il était effectivement surement inévitable de faire une partie HS vis à vis du reste pour Noël, ça offre une première cassure de rythme, tension et ambiance dans un épisode qui n'en avait jusque-là connu aucune. Ca va du coup faire que la partie 8 va devoir tout relancer en repartant quasiment de zéro, et l'épisode va mettre du temps pour retrouver ses rythmes, tensions et ambiances initiales, qu'elle ne retrouvera jamais à même intensité avant la toute fin de l'épisode. J'ai d'abord cru que c'était dû à un début de lassitude du schéma "A la poursuite du Taranium" entre les Daleks et le Docteur qui dure depuis la 3ème partie, mais l'arrivée du Moine est parvenu à empêcher cette dernière de tomber dans cette routine et à redynamiser l'ensemble en apportant une menace supplémentaire au personnage du Docteur. Qui plus est, dans sa deuxième moitié, l'épisode multiplie les nouvelles idées pour changer quelque peu son atmosphère pour ne pas prendre place dans un cadre de jungle inchangé et de lieux futuristes tout du long, en nous proposant des volcans ou encore l'Egypte Antique. Je pense donc que la différence entre les deux moitiés se situe dans le fait que le Docteur et ses compagnons sont en position "de force" face aux Daleks dans la seconde moitié, car ne finissant jamais dans des situations totalement désespérées (sauf à la rigueur sur la fin) dans laquelle ils étaient tous dans la merde et qu'on ne voyait pas comment ils pouvaient s'en sortir, alors que c'était constamment le cas au cours des 5 premières parties. Ca semble pas grand-chose à première vue, mais je pense que ça explique pourquoi je n'ai jamais été aussi craintif pour le devenir du Docteur et de ses compagnons au cours des parties 7 à 10. Enfin, le niveau global reste tout de même bon, et parvenir à maintenir un certain niveau qualitatif sur tous ces éléments sur une aussi longue durée, il faut le faire mine de rien, même si on pourra aussi être un peu déçu de certains détails de la résolution de l’épisode (notamment sur le grand bal des trahisons qui s’annonçaient entre les méchants et qui n’a finalement pas vraiment eu lieu), même si elle est globalement réussie et, grâce au Time Destructor, à la hauteur de ce titanesque épisode. En bref, The Daleks' Master Plan est un épisode crucial de la série, de par son gigantisme, son ambition, certains de ces aspects novateurs. Prenant malgré le fait qu’il soit disparu aux 3/4 (ce qui est vraiment dommage, malgré une des meilleures reconstructions de Loose Cannon), il marque un vrai tournant dans l’histoire de la série et de ses possibilités. C’est fort heureusement un épisode réussi, globalement à la hauteur de ses ambitions, qui confirme définitivement l’orientation que prend le show en cette saison 3 depuis son changement de showrunner : plus Doctor centered, plus ambitieuse, plus étoffée dans son background et aux liens entre épisodes plus marqués, mais surtout définitivement plus sombre. Ah, et bien que je préfère « The Dalek Invasion of Earth » pour le propos de fond qu’il développe sur la seconde guerre mondiale (peut être bien ce qui manquait à ce Masterplan d’ailleurs, un propos de fond. Son absence n’est pas gênante en soi, mais ça doit aussi surement jouer dans le fait qu’il n’arrive pas à devenir un des chef d’œuvres de la série), il fait sans aucun doute partie des meilleurs épisodes de Daleks de la série. En tout cas, pour ce qui est de l’ère du 1er Docteur, il fait partie des tous meilleurs … Note de l'épisode (Moyenne des parties) = 14,08/20 |
Doctor Who n’a jamais été aussi anxieux, et aussi éprouvant. Plus personne ne sait où il va et c’est tout son univers qui s’effondre dans une bataille certes épique, mais au fond sans aucune âme. (10)