GARRON: May you live a long life, Graff, but not that long.

Le serial souffre vraiment d'un certain manque de grandeur ou de budget, car il y a littéralement trois lieux seulement (le toit, la pièce des reliques et la chambre). Ce qui rend l'intrigue parfois monotone. Ces lieux restent très jolis certes, ils sont réalistes et bien loin d'un aspect "décor carton" qu'on a souvent dans les classics. Mais peu de lieux tout de même, avec la bête verte qui fait un peu tâche tout de même.

Le scénario à base de trahison et de coups fourrés n'est cependant pas du tout mauvais une fois qu'on comprend le principe. C'est très verbeux, mais amusant, et les personnages sont tous relativement intelligents pour ne pas se faire berner facilement. Le personnage de Garron, arnaqueur professionnel, et l'acteur Iain Cuthbertson est extrêmement charismatique et à la voix décalée et mémorable, fait littéralement tout l'épisode. Son acolyte un peu maladroit est amusant. Tant mieux car ces deux personnages apparaissent plus que le Docteur et Romana.

Holmes a un vrai talent pour créer des personnages secondaires, particulièrement des "duo comiques" à là Laurel & Hardy. De Jago & Litefoot dans The Talons of Weng-Chiang au Collecteur & Récolteur dans The Sun Makers, sans oublier Goth & Engin dans The Deadly Assassin, cette trope de ce scénariste fonctionne à chaque fois ou presque.

Four et Romana brillent par leur absence, donc. C'est probablement le script avec Tom Baker qui fait le moins apparaître ce dernier depuis ses débuts. J'aime toujours autant la dynamique qu'on entrevoit entre les deux, cela dit.

ROMANA: I do wish you'd stop treating me like a child, Doctor. I'm nearly a hundred and forty, you know.
DOCTOR: Really? You're in wonderful condition.
ROMANA: Oh, thank you.

Le ton humoristique est vraiment à des années-lumières de l'ère Hinchcliffe, pourtant l'épisode reste très appréciable et l'humour est plus fin et beaucoup plus maîtrisé qu'en saison 15, qui naviguait dans un entre-deux étrange.

Un bon épisode, donc, même si sans l'introduction avec le White Guardian pour compenser, c'est tout de même une partie plus faible, donc, mais tout de même décente et amusante. Il faudrait cependant que l'intrigue se relance assez vite.