DOCTOR: (he's reading a book) Origins of the Universe. Ha, ha. He got it wrong on the first line! Tut. Why didn't he ask someone who saw it happen?

Une introduction beaucoup trop convenue qui joue beaucoup trop la montre, malgré un très bon contexte et beaucoup de promesses.

Vraiment c'est nul que les titres classiques te spoilent la présence des Daleks alors qu'ils n'apparaissent qu'en cliffhanger...

C'est d'autant plus dommage que la série classique avait le bon goût à ce stade d'avoir mis peu de Daleks : leur dernière histoire remonte au brillant Genesis of the Daleks, en saison 12 pas moins de 4 ans et 5 saisons avant. Conserver la surprise aurait pu être plus intéressant y compris dans le titre…

ROMANA: It sounded like drilling. What do you think it way?
DOCTOR: I don't know. Underworld dentist? Come on.

Il y a un truc qui frappe immédiatement : cette saison 17 est la saison où Douglas Adams est en charge des scripts/showrunner. Et cela se ressent dans tous les dialogues, beaucoup plus absurdes et humoristiques que d'ordinaire. Ce qui vaut souvent la mauvaise réputation de la saison. Et... je kiffe.

Je kiffe car c'est totalement décalé dans l'esprit Doctor Who à mes yeux, et c'est parfait pour le personnage de Tom Baker, qui a au fond toujours été comme ça.

C'est aussi une bonne chose car cela divertit pendant cette introduction juste, beaucoup trop lente.

La découverte de la planète est légèrement inintéressante. Une histoire de forage, une race qui parle très peu qui emmène le Docteur et lui révèle qu'ils sont sur Skaro (ce qui est retcon par plein de romans hors canon, mais bon, balek franchement, je pense que les gens rageaint juste d’avoir une clairière comme endroit pour Skaro). Romana s'isole et se fait piéger et bam, Daleks et générique.

Trop classique. Trop attendu. Surtout le cliff avec les Daleks en fait, qui fait une référence directe au premier épisode de The Daleks.

Et puis bon, le Docteur piégé sous les rochers, le TARDIS piégé sous les rochers, Romana qui fait une chute en criant, Romana qui se fait suivre, le Doc et Romana qui se font tirer dessus... wouahou, PALPITANT ces péripéties.

C'est vraiment trop old school Who et je trouve que c'est une grosse limite du scénariste Terry Nation qui se rabat souvent sur ce genre d'éléments pour entamer son récit.

Cela dit contrairement à la plupart des fans, j'aime beaucoup la scène de régénération de Romana. Probablement écrite par Douglas Adams.

Oui c'est un peu forcé et ils auraient pu prévoir cela quand Mary Tamm avait annoncé son départ durant The Power of Kroll. Une simple réécriture de The Armageddon Factor aurait pu suffire (le sérial ayant été réécrit pour mille autres choses à la fin). Mais en même temps, une fois qu'on accepte qu'il y a eu un changement hors-champ et qu'il faut l'expliquer, comment faire ? Et bien de façon humoristique, avec plein de caméos et de changements de visages comme lors d'un essayage vestimentaire. Une vision décomplexée de la régénération pour les Seigneurs du Temps, décalée et qui ne prend pas au sérieux le visage de Romana, avec une mention explicite de la princesse Astra. J’adore. J'aime bien le passage où elle prend le même costume que le Docteur pour flatter l'égo de ce dernier. Et j'aime bien sa tenue finale avec l’écharpe qui mimique celle de Four. Un geste simple qui montre qu’elle le porte vraiment en admiration et ce qui justifie le fait qu’elle continue de voyager avec lui même si sa mission est terminée, mais son écharpe est sobre, toute blanche et pas multicolore, car elle est beaucoup plus terre-à-terre.

Pour l'instant Lalla Ward n'a pas grand chose à faire, mais libéré de la contrainte de la Clé du Temps cela va être intéressant de voir le duo évoluer.

DOCTOR: Oh look, rocks.

Oui en effet Docteur… et c’est à peu près tout.