Doctor Who
Les aventures du Docteur, un extraterrestre, un Seigneur du Temps originaire de la planète Gallifrey, qui voyage à bord d'un TARDIS (Temps À Relativité Dimensionnelle Inter-Spatiale), une machine pouvant voyager dans l'espace et dans le temps. Le TARDIS a l'apparence d'une cabine de police (construction typiquement ...
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Terminée | Anglaise, GB | 25 minutes |
Science-Fiction, Fantastique, Historique, Action, Adventure, Action & Adventure, Drame, Science-Fiction & Fantastique | BBC One, Youtube, BBC, Global, ABC (AU) | 1963 |
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C’est là qu’on voit un peu les limites du Doctor Who de Douglas Adams, bourré d’idées et qui ne se prend pas au sérieux, mais qui justement manque un peu de dramaturgie par moments. Cette fin aurait pu vraiment être folle et nous révéler encore plus de choses sur les Seigneurs du Temps ou autre, et se limite finalement à une bonne idée de départ (le Docteur qui traverse le time vortex pour passer d’un TARDIS à un autre) puis à des péripéties un peu random pour se débarrasser des méchants.
Enfin tout de même, cela reste une très bonne conclusion satisfaisante. J’ai bien aimé le fait que le Docteur contrôle lui-même les soldats de Skagra pour le faire fuire, qu’il ait détourné son vaisseau pour piéger Skagra pour l’éternité (une séquence assez glauque malgré le jeu d’acteur un peu bof de Skagra). Mais d’autres éléments comme Romana qui défait les monstres avec de l’électricité dans le sol, ça sort complètement de nulle part. C’est l’aspect un peu “bout de ficelle” que je craignais comme je l’ai dit dans mon avis précédent. Rien de terriblement grave.
Idem, on nous balance certes quelques explications sur l’origine de Skagra et sur l’histoire de Chronotis/Salyavin et de Shada (j’ai notamment bien aimé la prise de position du Docteur sur cette prison, en clamant qu’il n’est pas juge). Mais c’est un poil maigre.
La fin redevient ubuesque et charmante comme toute l’histoire, nous faisant oublier le potentiel un poil inexploré de l’ensemble. Je pense que le tandem Douglas Adams/Graham Williams a fait son temps et est resté pile comme il fallait pour apporter quelques scripts ingénieux et une vision rafraîchissante de l’humour de la série, car sur le long terme je pense qu’il aurait fait un piètre script editor (“showrunner”).
La compagne d'un jour, la scientifique Claire, lâche le levier un peu n'importe comment pour créer une fausse péripétie, mais était autrement un personnage attachant, tout comme son comparse Parsons. A noter que dans une des innombrables versions de Shada (le fait que l'épisode soit inachevé a vraiment contribué à sa popularité je pense, tout le monde est amoureux du "potentiel"), Claire était en fait devenue une version de Clara de The Name of the Doctor, un concept assez fou qui colle finalement assez bien.
Reste malgré tout cette fin que j’ai eu en version 2017 avec Tom Baker âgé qui conclut très poétiquement que les histoires et mythes des Seigneurs du Temps sont vastement déformées et que le Doc sera plus tard un vieux monsieur difficile à reconnaître, plutôt belle conclusion à l’ensemble car très vraie aujourd’hui : les exploits du Docteur sont toujours rappelés avec grandiloquence et de façon solennelle, alors que pour la majeure partie de sa vie il a toujours été un bouffon chanceux ! On peut même considérer que c’est exactement ce que deviendra The Curator, voire même une référence directe à The Day of the Doctor (un épisode dont la portée ne cesse de m’impressionner !).
Shada est donc tristement inachevé mais finalement pour le meilleur, car elle élève totalement cette bonne saison 17. Finir par The Horns of Nimon aurait en effet été très dommage !
Moyenne du sérial : 15.33/20