Que dire à part que c'était une excellente deuxième partie ? David Tennant excelle dans son rôle d'être humain tiraillé entre sauver l'humanité ou avoir une vie "normale". Toutes ses questions sur sa solitude sont si justes, en particulier lorsqu'on voit tout ce que pourrait être son existence avec sa future femme.

A la fin de l'épisode, on a le sentiment que tout est revenu à la normale, et dans un sens, je ne l'espère pas. J'aimerais que ces questionnements lui reviennent, car c'est ce qui rend le personnage complexe et passionnant. Voir un Docteur super excité et cartoonesque est appréciable, mais sa part sombre dévoilée est tellement plus impactante (cf. Christopher Eccleston dans l'épisode avec le Dalek).

Je me suis d'ailleurs faite la réflexion en voyant l'épisode, quand on lui dit "si vous n'étiez pas venus, y'aurait-il eu des morts ?". Non, sans doute pas. Mais s'il n'avait pas donné la boussole au petit gamin, combien d'autres morts y'aurait-il eu à la guerre ?

Passer sur quelques facilités scénaristiques, on est sur du très très bon.

Comment résumer un épisode comme celui-là ! Sorte de cross-over entre Six Feet Under et Dr Who, on est dans la quintessence de Dr Who ! Tennant est exceptionnel dans son personnage d'humain et dans son dilemme quand à son retour à lui. Et au final, malgré quelques facilités scénaristiques (le tardis déplacé on ne sait trop comment, le gamin qui se cache tout l'épisode sans trop de raison, la famille qui refuse de tuer alors que c'est leur dada et que l'épisode pouvait être fini au milieu de la première partie...) on ne voit qu'un épisode riche en émotion, fort en divertissement, et pas avare de backstory et de récompenses à cette intrigue.

Hyper bien réalisé, superbement conclu, c'est vraiment un épisode qui fait la différence dans la série !

Human Nature/The Family of Blood est une adaptation du roman du même nom écrit par Paul Cornell et est incontestablement une réelle pépite de la série. Le concept de l'épisode en lui-même est absolument génial : le Docteur qui est transformé en humain et mène une vie humaine pour semer des aliens qui veulent sa peau de Seigneur du Temps. Et c'est absolument génial, parce que l'épisode arrive à créer un vrai dilemme avec le personnage de John Smith : doit-il abandonner sa vie normale en redevenant le Docteur ou doit-il abandonner sa vie à voyager dans l'univers et à sauver des mondes en restant John Smith.

Et cet épisode c'est la quintescence-même de l'humanité du 10ème Docteur : en présentant un personnage qui mène une réelle vie professionnelle et amoureuse, on y voit une facette de personnalité qui n'est pas compatible avec celle du Docteur. C'est un épisode qui va donc jouer avec le jeu d'acteur de David Tennant et de ce côté-là c'est totalement réussi : on croit totalement au personnage de John Smith qui n'est pas exactement celui du Docteur mais qui en garde quand même certaines de ses facultés (chameleon arch oblige). C'est un épisode où on voit John Smith se construire mais également voir sa vie totalement détruite en se rendant compte qu'il est en réalité la personne qu'il voit dans ses rêves. C'est un épisode qui traite de l'humanité de la façon la plus pure qui soit en montrant un protagoniste alien être totalement humain et se débrouiller avec des émotions humaines.

Et cette dissonance entre le John Smith humain et le Docteur alien se voit encore plus dans la conclusion de l'épisode : la fureur du Seigneur du Temps. La Famille de Sang est emprisonnée pour l'éternité et on y voit le Docteur agir comme un réel demi-dieu. C'est l'acte le moins humain qu'il ai effectué au sein de l'épisode mais également l'un des actes les moins humains de la série. Et ça rend l'épisode encore plus poétique qu'il ne l'est déjà. Et c'est nuancé par Martha Jones qui a le travail assez laborieux d'aider John Smith à rester camouflé pendant un an et demi. La détermination de Martha réussi à rendre cet épisode encore plus humain qu'il ne l'est déjà, et peu de compagne ont pu se vanter d'avoir fait autant pour le Docteur en un seul épisode. Même ses sentiments à l'égard du Docteur ne m'ont pas dérangé pour une fois, puisque sa jalousie à l'égard de l'infirmière permet de rajouter un triangle amoureux qui rend cet épisode encore plus humain en confrontant John Smith à un dilemme à la fin de la première partie.

La Famille de Sang, parlons-en. C'est un antagoniste particulièrement intéressant au sein de cet épisode et le fait que l'on ne voit jamais à quoi elle ressemble mais qu'elle arrive quand même à en effrayer un adolescent, couplé avec des mouvements de caméra et des jeux d'acteur assez étranges pour chaque personnage possédé par la Famille de Sang (dont un enfant quand même) en fait un excellent exemple de comment rendre un ennemi effrayant sans jamais montrer son visage. J'ai assez peu de connaissance en réalisation, mais l'aspect "uncanny valley" de ces antagonistes sont particulièrement exagérés et tranchent totalement avec la vie humaine qu'essaye d'avoir le Docteur.

J'ai peu de choses à reprocher à l'épisode, si ce n'est que je ne comprends pas pourquoi Timothy possède des visions (mais ça peut s'expliquer par le fait que la montre a pu avoir un effet de résonnance dans son passé et dans son futur) et pour son originalité poussé dans l'extrême cet épisode ne mérite absolument pas d'être négligé. Et j'aime énormément le setting pré-première guerre mondiale. Il s'agit là de l'un des meilleurs épisodes de la série, l'un des mieux écrits et mieux réalisés, l'un des plus originaux mais surtout l'un des plus humains.

Un des épisodes les plus sombres de la série, qui remet en fin en question la nature trouble du Docteur.

Si cette saison 3 peine à démarrer, elle révèle enfin ses cartes avec cet épisode: le but est d’égratigner l'image du Docteur, d'essayer d'offrir une image moins héroïque du personnage, de révéler ses failles.

Oh comme j'aime quand la noirceur, tel un poison, s'infiltre dans les parties d'une série.

Que ce soit un homme, en plein marasme identitaire, effrayé à l'idée de redevenir un monstre sans cœur (malgré qu'il en ai deux).

Que ce soit l'insouciance d'adolescents que l'avenir promet de transformer en chair à canon dans les tranchées françaises.

Que ce soit une femme qui renvoie le Docteur à sa nature, un être froid, égoïste, qui apporte la mort avec lui. Sans que ce dernier ne s'en émeuve vraiment.

Et que ce soit lors d'une vengeance impitoyable.

Bref, une vrai claque pour moi.

PS : J'avoue, Tennant m'a impressionné en montrant que sa gamme de jeu ne se limitait pas à être prétentieux ou grimaçant.

Avis modéré par la rédaction de Série-All.

Excellent épisode ! Très bien rythmé on s'attache a John Smith et aux personnages secondaires. Dommage la storyline du garçon avec la montre plombe l'épisode pour moi.

Bon épisode de conclusion, notamment la fin assez émouvante puis avec le Dr qui punit la Famille de manière assez horrible...

Par contre, pas la toute fin parce que le truc du gosse devenu vieux n'était pas très utile... Et en plus, ça ne m'a pas expliqué pourquoi on voit le gosse rentré dans Martha dans le futur en même temps qu'elle le fait dans le passé...

Mais bon épisode quand même.

De base, j'aurais mis 15/20 à cet épisode, si les scénaristes n'avaient pas voulu rendre John Smith franchement lourdingue alors que tout pète autour de lui.

C'était franchement inutile et ça tend à rendre le personnage détestable.

Sinon, très bon épisode, avec une fin glauque et cruelle, mais parfaitement adaptée à la Famille de Sang.

Mais une question se pose : Pourquoi offrir une telle fin à la Famille si, quelques épisodes plus tôt, le Doctor a voulu sauver Dalek Sec ?

Il va falloir que les scénaristes se décident sur la personnalité de Ten, parce que sinon ça va pas le faire.