Une bien jolie voleuse, un bus londonien typique comme décor, une voyante qui nous prédit la mort...

J'ai bien aimé, mais je trouve l'atmosphere un peu différente du reste de la saison, qqchose m'a manqué.

J'ai bien rigolé qd même av les mouches à corps humain et bleu de travail! Le retour du kitch qui fait le charme de la série.

C’est un épisode somme toute très "passe-temps". Il est assez banal pour du Doctor Who, et très simple : un lieu, un problème, un scénario. Des concepts sympas, Tennant qui fait son show et un happy-ending. Un ton léger, qu'on avait plus vu dans le show depuis l'épisode 7 avec Agatha Christie, ce n'est pas plus mal et c'est un peu à ça que servent des épisodes "spéciaux" : ramener un peu de joie et de moment de flottement avant la fin.

Christina était une compagne originale et avait cette particularité sympa d'être à la fois issue de l'aristocratie en plus d'être une voleuse en besoin d'aventures. Elle peut être assez irritante et snob mais c'est le but et cela fait son charme. L'actrice joue bien ce rôle (même si effectivement, quand elle parle français, c'est catastrophique pour nous ^^). Souvent dans la série, on nous répète que les compagnes sont "douées" mais pour le coup Christina est celle qui, plus que Martha, plus que Donna et plus que Rose, nous l'a vraiment montré en un seul épisode. Elle prend les choses en main et la façon dont elle récupère le cristal dans le puits et stoppe la créature est assez sympa. Elle et le Docteur formait un beau duo dans l'ensemble. Et je n'ai rien à reprocher à Michelle Ryan, que je trouve assez douée et sous-estimée. En revanche, son personnage a clairement de mauvais moments, notamment quand elle fait sa chochotte à propos du sable de "morts" dans ses cheveux, scène un peu gênante pour son personnage, même si elle sert à accentuer (un peu trop, du coup) son côté chichi pompom et narcissique. Le kiss final était aussi pas forcément nécessaire.

Mais je l'aime bien, cette Christina. Je l'ai toujours bien aimée depuis mon enfance (j'ai découvert la série avec la saison 4) et je ne regardais pas la série dans l'ordre à l'époque, je me demandais donc pourquoi elle n'a jamais eu droit à une saison entière et j'étais très triste !

Passée cette petite anecdote de nostalgie, il faut avouer que l'épisode est assez maigre, sans être révoltant non plus. C'est sympa sans plus.

Le problème de l'épisode est que tout est sympathique : on passe un bon moment, l'heure passe vite, je trouve... mais rien ne dépasse le statut du divertissant. Le professeur Malcom était marrant, c’est un des premiers personnages qui personnifient les fans dans la série. Etant un pur fan du Docteur, je me reconnais en lui, et il apporte une touche humoristique selon moi bienvenue. Le problème c'est que son personnage est couplé au capitaine Erisa Magambo (qui revient de Turn Left, un fait assez intéressant). J'aime bien le fait qu'on montre les mauvais côtés et les bons de UNIT, et elle ne fait pas dans la demi-mesure : un coup admirative du Docteur, l’autre coup elle veut le laisser dans l’autre monde et menace à mort un membre de UNIT...

Il y a quand même derrière ce côté kitshounet avec les mouches, de bonnes idées et de bons visuels. Les décors sont assez beaux, ils ont été filmés à Dubaï pour le désert et le rendu est génial. L'idée d'un bus Londonien au milieu du désert, c'est une imagerie cool typique de Doctor Who. Le lien avec Londres rend très bien, c'est une des histoires qui se passe à deux moments à la fois avec de nombreuses connexions et cela dynamise le récit, autrement un peu mou sur la planète (la scène dans le bus est un peu longuette, et le même plan montrant un bras alien pointant un écran pour intriguer et retenir notre attention est répété plusieurs fois, ce qui est triste...). Le casting des humains secondaires est certes en retrait mais chaque personnage semble humain, normal et a une certaine forme d'utilité ou de conclusion, c'est typiquement une recette dont RTD a le secret.

C'est en fait un pur B.A-BA de l'histoire de Who fun, avec quelques twists mais un peu de nanard sur la fin.

Un des meilleurs points de l'épisode cela dit, ce sont ses ennemis. J'ai adoré le concept de ces monstres, à savoir le principe d’aliens qui dévastent les planètes et creusent un portail pour aller à la suivante, créant des vortex. Les Tritovores étaient cela dit un peu sous-développés, ce qui est dommage, mais participent à un certain charme sur l'univers en général de la série.

La prophétie finale rend cet épisode un peu utile dans la liste des spéciaux. Elle annonce presque explicitement le retour du Maître dans cette mini-saison, avec le retour des "quatre coups"... Mais si cette idée est cool en soi, on se dit que quitte à faire des spéciaux avec des teasers comme ça, ils auraient pu faire un arc plus prononcé. J'aime bien notamment le fait que le Docteur ait refusé Christina dans le TARDIS par pure peur de souffrir à nouveau. Cela fait un joli lien avec ce qu'il dit à Jackson Lake dans l'épisode précédent.

DOCTOR: People have traveled with me and I've lost them... lost them all... never again.

Et elle est sans doute là, la raison pour laquelle le petit Galax n'a jamais vu les aventures de Christina et le Docteur au-delà de ce vol de diamant sur une planète désertique.

C'est un épisode agréable à regarder, porté par un Tennant en forme, de bons concepts, un bon décor pour la série et une Christina que j'ai appréciée, mais à l'image de sa compagne, l'épisode possède un bon paquet de défauts et d'aspects peu fignolés ou clichés qui le baissent un peu vers le bas et le rendent conventionnel, avec une happy-end très "Disney" qui ne fait pas décoller les choses. Cela reste fun et franchement, le timing fait tout : en tant que spécial divertissant, dans une saison autrement fucking sombre et triste H24, en guise de dernière aventure fun avec un Docteur excellent et une aventure originale, l'épisode est super appréciable et j'ai toujours plaisir à la revoir.

Épisode divertissant. Ce n'est pas mon préféré mais ce n'est pas le pire.

L'épisode se regarde tel un mini film d'une heure.