Doctor Who
Les aventures du Docteur, un extraterrestre, un Seigneur du Temps originaire de la planète Gallifrey, qui voyage à bord d'un TARDIS (Temps À Relativité Dimensionnelle Inter-Spatiale), une machine pouvant voyager dans l'espace et dans le temps. Le TARDIS a l'apparence d'une cabine de police (construction typiquement ...
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Terminée | Anglaise, GB | 25 minutes |
Science-Fiction, Fantastique, Historique, Action, Adventure, Action & Adventure, Drame, Science-Fiction & Fantastique | BBC One, Youtube, BBC, Global, ABC (AU) | 1963 |
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The Masque of Mandragora, nouvelle reprise pour le duo Tom Baker/Elisabeth Sladen, leur troisième saison et la quatrième pour Liz. C'est en découvrant le pitch de cet épisode qu'elle a demandé à rester quelques semaines de plus. Et on la comprend !
Car sur le papier il y a tout pour plaire : une histoire de prophétie de l'espace qui se matérialise sous la forme d'un crystal en Italie au XVième siècle, à l'heure des superstitions, des cultes et de la science qui s'impose difficilement ? Qu'y a-t-il à ne pas aimer !
Cette première partie nous fait découvrir un peu plus le TARDIS, avec une nouvelle salle de contrôle utilisée seulement cette saison et plutôt très cool dans son design inspiré de Jules Verne, en plus de quelques easter-eggs d'accessoirs des trois premiers Docteurs.
On amène ensuite un concept de science-fiction terrifiant et assez moderne, l'Helix de Mandragora qui tourbillonne, avec une réalisation franchement très inspirée pour l'époque : la spirale comme lieu de crystaux suspendus dans le temps est tout simplement magnifique. L'image, les effets, la voix qui rigole sinistrement lorsque le TARDIS repart et qui fait froid dans le dos... Une des meilleures introductions de la série. Le scénariste est le même que celui de Planet of Evil et cela se ressent : la menace est plutôt abstraite, fonctionne sur le non-dit et les enjeux, pas de monstre en carton, simplement une imagerie efficace - j'aime beaucoup cette météorite crystalisée rougeoyante.
Dans un deuxième temps, on est plus dans de l'exposition avec l'apparition des italiens et de leur contexte socio-politique : le devin Hieronymous, son histoire de prédiction et de mort du seigneur qui laisse un fils et un frère qui se disputent le pouvoir. L'un est sceptique et l'autre totalement influencé par les prophètes. Le contexte est vachement inspiré et assez rafraîchissant dans cette ère, cela faisait bien longtemps que la série n'avait pas quitté la Grande-Bretagne pour tout un épisode (donc en omettant l'Antarctique et l'Egypte de Pyramids of Mars). Les décors sont somptueux, les costumes très réussis : on sent tout de même le fossé énorme entre les épisodes historiques et ceux futuristes, ces derniers ayant presque toujours beaucoup plus mal vieillis qu'une bonne vieille reconstitution charmante d'une époque. Les trois/quatres personnages importants de la communauté sont très vite identifiables et leur conflit est accrocheur.
On sent qu'en plus d'une histoire d'héritage et d'accès au trône, on y insère cette idée de science VS religion qui est classique dans une série pareille, mais rarement aussi judicieuse qu'ici. Le Compte Giuliano qui n'est pas naïf et croit en la science est notamment un personnage rafraîchissant et peu cliché.
Durant tout le sérial, Tom Baker est fabuleux comme à son habitude (je crois que je l'ai dit à chaque avis depuis Robot ?... en même temps il n'a pour l'instant eu aucun épisode faible, c'est dingue). Il nous offre quelques répliques hilarantes, de l'humour fin (avec le seigneur), de l'humour plus absurde lorsqu'il fait fuire les chevaux en restant totalement impassible et amusé face aux gardes, comme d'habitude.
Sarah Jane ne sert pas à grand-chose pour le moment à part se faire capturer et être préparée à un sacrifice rituel final. La mise en scène reste assez somptueuse, de sa capture à son sacrifice par ce culte religieux qui me rappelle la secte de Tintin, avec leurs capuchons violets. Le cliffhanger s'achevant sur un double-sacrifice a le mérite d'offrir un parallèle intéressant, même si on souhaiterait que Sarah ait plus de libertés pour un de ses derniers épisodes !
Une très bonne introduction principalement grâce à un premier tiers assez époustouflant aux idées de SF très créatives. La partie dans l'Italie du XVème siècle est à la fois rafraîchissante et propice à des intrigues très intéressantes. L'introduction reste tout de même un peu pâteuse pour Sarah Jane, donc en toute logique on devrait voir un bon regain d'intérôt dans les parties à venir.