Doctor Who
Les aventures du Docteur, un extraterrestre, un Seigneur du Temps originaire de la planète Gallifrey, qui voyage à bord d'un TARDIS (Temps À Relativité Dimensionnelle Inter-Spatiale), une machine pouvant voyager dans l'espace et dans le temps. Le TARDIS a l'apparence d'une cabine de police (construction typiquement ...
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Terminée | Anglaise, GB | 25 minutes |
Science-Fiction, Fantastique, Historique, Action, Adventure, Action & Adventure, Drame, Science-Fiction & Fantastique | BBC One, Youtube, BBC, Global, ABC (AU) | 1963 |
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Avis sur l'épisode 14.11
Avis favorable | Déposé le 05 avril 2014 à 19:29 |
Un petit OVNI de l'ère classique. Dans un univers onirique où le Docteur est piégé dans la matrice des Seigneurs du Temps, il doit se battre pour sa vie contre un homme masqué déguisé en samouraï, dans un espace de match à mort. On ne se croirait même plus dans la même histoire. Ce virage complètement insensé aurait pu être inséré dans n'importe quelle autre histoire, mais ici il s'imbrique parfaitement dans le contexte. L'épisode est une petite merveille visuelle, aussi bien dans les décors que dans la mise en scène et dans la caméra. La série classique est parfois cheap, c'est vrai, mais pas ici. Bien sûr, cela reste un épisode d'une série fauchée, Tom Baker et son adversaire ne sont pas pros des cascades. Mais en termes d'ambiance et de travail visuel, il y a des épisodes de la nouvelle série nettement moins réussis 40 ans plus tard, c'est dire. Le duel psychologique entre le Docteur et l'émissaire du Maître (dont on a certes grillé l'identité depuis le précédent épisode où il truquait le procès du Docteur) se matérialise par un duel physique emprunt de tellement de violence : tirs d'avions, grenades, sang visible pendant tout l'épisode, empoisonnement… jusqu’à cette célèbre scène de fin où le Docteur est maintenu la tête sous l'eau et se débat pour sa vie, un passage qui sert même de cliffhanger... Cela a valu des plaintes à l'époque ("pensons aux enfants", tout ça tout ça), c'est en tout cas inhabituel. Même moi j'avoue avoir un peu flippé en découvrant le visage du clown sur le sol miroir avec ce rire macabre qui l'accompagne. C'est jouer gratuitement avec nos phobies (je cite le clown, d'autres citeront l'araignée ou l'infirmier du précédent épisode), mais c'est bien joué. Je me suis pris au jeu du duel, avec quelques éléments qui ne fonctionnent pas (le Docteur qui trouve la fiole de poison laissée par son ennemi), d'autres qui fonctionnent bien (le côté McGyver du Docteur avec sa sarbacane). On note aussi toute la perfidie du Maître qui prétend affronter le Docteur dans sa réalité, mais qui laisse en fait son homme de main faire le sale boulot et risquer sa vie, tandis qu'il engage un autre sbire pour aller tuer le Docteur inconscient dans la réalité... Ce qui est un peu déconcertant, c'est que si The Deadly Assassin est une histoire savoureusement absurde de par son titre et ses événements à Gallifrey, ici c'est du pur drama dans toute sa splendeur. Mis à part quelques scènes entre le Castellan et le scientifique avec un gag totalement décalé (ils tuent OKLM un garde en continuant leur conversation, génial), tout le reste de l'épisode est très sérieux. Peut-être un peu trop sérieux dans un sérial pourtant décomplexé ? Cela rend cette partie moins essentielle que les autres. Mais tellement différente avant tout. Bien sûr il y a quand même un côté absurde non pas dans l'histoire en tant que telle, mais dans la nature de l'épisode en lui-même : tout ce rêve n'a strictement aucun sens. The Deadly Assassin continue à faire dans de la provocation et dans l'absurde. La partie 3 est "juste" un cauchemar qui devient réalité pour le Docteur. Mais j'aime particulièrement la deconstruction que cela propose sur le personnage du Docteur en lui-même : comme je l’ai déjà évoqué, il n'a pas son costume habituel, ni son manteau ni son écharpe. Il n’obéit plus à ses propres règles. Et bien qu'il soit tout de même associé au bien (étant vêtu de blanc et très exposé/honnête par rapport à son adversaire Goth, masqué et vêtu de noir) on le voit également beaucoup plus primitif et violent que le personnage que l'on a connu, comme s'il cessait d'être le Docteur un moment. Il y a donc toute une symbolique sur le visuel qui fait suite à ce que le début du sérial avait avancé. C'est notamment assez génial comme idée de rendre de plus en plus "transparent" le voile de l'ennemi au fur et à mesure que le Docteur maîtrise le jeu et se rapproche de son but. On peut presque totalement distinguer Goth vers la fin de l'épisode, avant qu'il ne se révèle. C'est un vrai épisode expérimental qui ne pouvait se faire que dans ce contexte précis, sans compagnon, sans humain, avec une Matrice abstraite et une liberté absolue de propos. On peut en effet lui reprocher que consacrer toute une partie à un combat dans la jungle n'était pas la chose la plus judicieuse, mais cela colle en fait très bien au côté provocateur de tout le sérial, tout en se ramenant à un combat primitif, presque bestial, entre les deux Seigneurs du Temps, ce qui offre un contraste judicieux à ce peuple de télépathes passifs et clownesques du reste de l'épisode. J’irai même plus loin : cet épisode peut être vu comme une lecture de la façon anti-climatique de dépeindre les Seigneurs du Temps dans la série, proposant ainsi un épisode fictif qui dépeint une réalité qu’on aimerait voir disparaître, comme le Docteur.
Plus qu'autre chose, j'aurais aimé quelque chose d'encore plus fou afin de renouveller ce passage un peu long, même si je salue déjà l'originalité et le pari de l'épisode. Enfin, il faut quand même rappeler qu'un duel psychologique dans une matrice virtuelle qui se matérialise par des scènes d'action atypiques où l’imagination est la seule limite... c'est le pitch de Matrix ! Qui ne sortira que 22 ans plus tard. C'est tout de même très novateur pour une série familiale de la BBC. |
Un enfer. Mais vraiment. J'ai eu un mal absolu à terminer l'épisode.
Tout dure des plombes. On quitte la politique de Gallifrey pour être plongé dans un espèce d'épisode de Daktari. La confrontation entre le Docteur et son ennmi pas mystérieux du tout dure des heures, mais des heures. Alors que ça aurait pû être l'occasion d'avoir un épisode complètement fou (et la fin de l'épisode précédent l'annonçait d'aileurs), on bascule dans un duel mano à mano ultra classique et sans idées.
Un bien beau gachis.
J'ai pas rêvé, autant j'avais adoré les deux premières parties autant celle-ci moi aussi j'ai eu du mal