Doctor Who
Les aventures du Docteur, un extraterrestre, un Seigneur du Temps originaire de la planète Gallifrey, qui voyage à bord d'un TARDIS (Temps À Relativité Dimensionnelle Inter-Spatiale), une machine pouvant voyager dans l'espace et dans le temps. Le TARDIS a l'apparence d'une cabine de police (construction typiquement ...
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Terminée | Anglaise, GB | 25 minutes |
Science-Fiction, Fantastique, Historique, Action, Adventure, Action & Adventure, Drame, Science-Fiction & Fantastique | BBC One, Youtube, BBC, Global, ABC (AU) | 1963 |
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Ayant grillé l'identité du coupable dans l'épisode précédent, le murder-mystery a été complètement abandonné au profit d'une lutte contre des robots tueurs dans des couloirs.
Il aura donc fallu attendre, paradoxalement, la mort définitive du genre qui m'attirait le plus dans cette histoire (le whodunnit) pour trouver enfin une vraie utilité à tout ceci !
C'est un bon épisode, mais toujours, à mon sens, très surestimé (on parle vraiment de "top 10 épisodes de Doctor Who ever", d'après The Mighty 200, le sondage géant organisé par le Doctor Who Magazine classant les 200 premières histoires de Doctor Who : gallifreymatrix.fandom.com/wiki/The_Mighty_200).
Je regrette donc beaucoup que le côté enquête à la Christie ait été abandonné en fin de route. L'avantage, c'est là où j'avais envie de me taper la tête contre le mur en partie 3, ici c'est assumé par le sérial puisqu'il n'y a plus aucun doute sur l'identité de l'assassin.
Cela permet de faire un point plus clair sur les robots, et notamment cette brillante idée de baser l'épisode sur le malaise qu'on ressent face aux robots. Je pense déjà au twist de la phobie de Poul expliquant son rapport bizarre aux robots qui le rendait si suspect. Et donc l'innocentait par la même occasion de façon évidente, mais bon... ok en fait je réalise petit à petit que le suspens autour du tueur n'est clairement pas sur quoi l'épisode voulait bâtir son histoire. J'ai été très triste de voir la mort Dumb 84 qui rentre presque dans la catégorie des compagnons robotiques qu'on aurait aimé avoir un peu plus longtemps ! C'est un bon contrepoids aux robots tueurs.
Idem, l'dée de l'helium pour modifier la voix du contrôleur des robots afin de faire retourner les robots contre eux, c'est loin d'être bête (petite inspiration de The Celestial Toymaker avec One). Malgré la tension assez palpable et l'écriture des personnages relativement bonne, les motivations du méchant Dask laissent quand même à désirer. On était encore dans le stéréotype du scientifique fou qui a grandi parmi les robots et qui veut dominer le monde. Les dialogues sont donc au mieux sympathiques dans l'ensemble même si on a vu mieux.
Enfin, il y a tout de même un certain passage vachement intéressant dans l'épisode, où le Docteur fait un peu un cours magistral sur la uncanny valley. C'est basique mais cela change du simple "les robots se révoltent car on les a reprogrammé". C'est un angle d'approche tout de même bien vu en 1978. A noter également que le Docteur appelle ça le syndrome Grimwade, en référence à Peter Grimwade, qui travaille pour la série sur des épisodes quasiment toujours en lien avec des robots, ce qui le soulait. Une touche méta marrante.
Bref, cette quatrième partie est probablement la meilleure car elle fait le plus figurer ces fameux robots qui sont de loin la meilleure partie de l'épisode. J'aurais même, à ce stade, préféré qu'on présente Dask comme l'assassin dès le début du sérial afin que l'on soit mis dans la confidence et que l'on découvre plus précisément ses motivations, en l'état assez pétées.
Autrement, Leela se débrouille toujours plutôt bien et ne se laisse jamais faire en criant au secours, ce qui est un plus. Après, sa relation avec le Docteur semble ambigue, pas très sympathique... Et c'est normal.
Il faut savoir que Tom Baker et Louise Jameson ne s'entendaient pas en dehors du tournage en saison 14 (surtout car c'était un con), ce qui affecte parfois leur relation à l'écran. Malgré ça, si Leela est aussi appréciée, c'est que l'actrice et le personnage sont vraiment bons, et en dépit de l'animosité, je trouve leur relation assez mignonne et certaines moqueries du Docteur plus bienveillantes que condescendantes. Enfin, l'acteur prenait sans doute un plaisir au premier degré à la tâcler... ça se ressent particulièrement quand il dit "Do you have to talk so much?" d'une façon extrêmement sèche, en mode "de toute façon tu te casses dans 5 semaines alors la ramène pas". Car le fait que Leela était censée être un compagne temporaire n’a pas du aider le petit prince Baker à être plus accueillant.
Dans cet épisode, j'aime particulièrement le fait que Leela a des intuitions, un "sixième sens" concernant le danger ou encore la "démarche de chasseur" de Poul. C'est lié au fait qu'elle soit si pré-technologique et cela lie bien le fait qu'elle soit en inconfort avec les robots, ce que je trouve vraiment cool. C'est vraiment un scénario idéal dans lequel plonger une telle compagne.
A noter que la conclusion extrêmement expéditive aurait mérité un poil de plus de temps, ce qui diminue un peu le climax du final.
Un bon sérial, indéniablement, avec un mélange de tons et d'idées qui fonctionne vraiment tout aussi bien que The Face of Evil, avec un scénario presque aussi malin, mais des faux-pas dans la réalisation qui réduisent fortemment l'impact du genre qui me hypait le plus (le whodunnit) et donc me laissent un petit goût amer de potentiel jamais atteint et d'une promesse non-respectée.
Cela dit, j'aime beaucoup le scénario aux nombreux twists sur les personnages secondaires, les fausses-pistes imbriquées, la démonstration de la uncanny valley et à quel point cela colle si bien au look et à l'esthétisme du sérial très beau et pourtant très flippant. Il est rare qu'un épisode lie aussi bien son propos à sa forme et c'est le cas ici, ce qui ne peut qu'être salué. Je pense que l'épisode manquait d'une ou deux relectures afin d'affiner le ton de l'ensemble, et choisir d'assumer délibéremment l'abandon du genre "whodunnit" ou bien au contraire d'en faire un pivot plus important. Tel quel, The Robots of Death a été dans un entre-deux bizarre qui l'a empêché de briller, alors que cette bonne dernière partie laisse entrevoir tout le potentiel du sérial !
Sans doute l'épisode le plus surestimé de l'histoire, rien que ça ! J'aime pourtant beaucoup ce sérial, que je mets à peu près au même niveau que Mandragora et Hand of Fear. Vu que c'est une saison excellente, il ne reste pas moins lui aussi de qualité !
Note globale : 14.25/20