Fourth faisait d'ailleurs une remarque similaire aux Sisters of Karn dans The Brain of Morbius.
Très juste. Bien vu le parallèle, Narloss.
Les aventures du Docteur, un extraterrestre, un Seigneur du Temps originaire de la planète Gallifrey, qui voyage à bord d'un TARDIS (Temps À Relativité Dimensionnelle Inter-Spatiale), une machine pouvant voyager dans l'espace et dans le temps. Le TARDIS a l'apparence d'une cabine de police (construction typiquement ...
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Terminée | Anglaise, GB | 25 minutes |
Science-Fiction, Fantastique, Historique, Action, Adventure, Action & Adventure, Drame, Science-Fiction & Fantastique | BBC One, Youtube, BBC, Global, ABC (AU) | 1963 |
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Avis favorable | Déposé le 05 mars 2020 à 18:22 |
Bon épisode, avec un tas de LOR qui nous est balancé à la gueule et parfois même au détour d'une phrase. |
Avis favorable | Déposé le 05 avril 2014 à 19:30 |
Dès cette intro narrée de façon extra-diégétique avec un texte défilant (à une époque où n'était pas encore sorti Star Wars !) on sent qu'on a affaire à quelque chose de spécial. Un épisode qui à sa sortie a provoqué moult controverses et est vite devenu un épisode détesté. On montre en effet les Time Lords dans un épisode entier en brisant le mythe d'une société avancée, presque divinisée auparavant. Le tout avec un Docteur sans compagnon et un antagoniste adoré, de retour avec l'allure d'un cadavre ! Il y a de quoi choquer en effet. Mais plus tard, la réputation et le caractère unique de l'épisode ont fait de ce dernier finalement un des plus plébiscités. Aujourd'hui c'est le premier incontournable de cette saison 14, qui, tout comme les saisons 12 et 13, en ont deux-trois à mon sens (et plus pour les fans). Parce qu'en effet, on pourra dire ce qu'on veut de l'épisode et de cette première partie extrêmement "cheap", The Deadly Assassin nous captive du début à la fin, de par le fait que son scénario soit placé exclusivement à Gallifrey. Montrer une société de Seigneurs du Temps avec des complots, des jalousies, des meurtres et une désorganisation totale alors qu'ils ont toujours auparavant été considérés comme des dieux supérieurs, en sachant pertinemment que le public n'aimera pas, il fallait oser. Il fallait en fait un Robert Holmes qui tente quelque chose et qui va jusqu'au bout de son idée.
Ici, c'est donc un festival de lore : le fait que la société Gallifreyienne soit composée de castes, qu’elle soit absolument oligarchique, que le Docteur ait été haut placé à une époque (j’adore ce genre de teasing), qu'il ait été jugé criminel - et plein de références à The War Games ou de bouts de techniques sur le TARDIS. Rien que le costume des Seigneurs du Temps avec leur collerette distinctive, ou le sceau de Rassilon (repris de Revenge of the Cybermen pour des raisons budgétaires - cet épisode aura au moins servi à cela...), rien que le fait de choisir enfin de lever le voile de mystère sur Gallifrey. C'est assez dingue ce qu'entreprend l'épisode ! Le tout avec un scénario où le Docteur se fait piéger et se retrouve coupable évident d'un assassinat du Président, pitch ultra intrigant donannt lieu à des scènes où la caméra nous ment aussi et nous met en proie au doute. C'est d'autant plus malin que l'épisode passe un certain temps à nous montrer des scènes à travers un écran/une télé du TARDIS... Tom Baker est très peu présent dans cette partie, c'est même probablement l'un des épisodes où il apparaît le moins depuis son début de run, et pourtant il impressionne, comme toujours. Son rapport au TARDIS, son amusement face aux Time Lords voire son mépris, qui explique sa fuite constante, et en même temps sa bienveillance et son envie de protéger les siens : tout est là. Dans le même temps, on sent aussi une dose de second degré surprenante : notamment avec cette blague (un peu lourde parfois) de la "CIA" : Celestial Intervention Agency, créée bien sûr pour rappeler les références "James Bondesque" de cet épisode au complot politique, fortemment inspiré par des événements politiques marquants aux USA, notammet le Watergate et surtout Kennedy (dont l’assassinat est intimmeent lié aux origines de la série, qui a manqué de se faire annuler à cause de ça). Mais la CIA, c’est aussi un jeu de mot censé soutenir le fait que l'épisode est à prendre au second degré et que Gallifrey est une société de bouffons. Cela ne transparaît pas encore énormément dans l'épisode, mais avec le caméraman qui se fait victimiser, c'est déjà présent. Et enfin, la CIA a une importance fondamentale et subtile dans le lore de la série, puisque c'est par elle que les fans expliquent pourquoi les Seigneurs du Temps interviennent si souvent (ils ne le font en fait qu'à travers une "milice" privée), même si personnellement la solution basique "ils sont hypocrites" m'allait tout aussi bien. Le mélange des deux fonctionne aussi. C'est tout de même particulièrement malin d'avoir créé un Docteur extrêmement pitre et de le montrer, par contraste, sans doute plus sage que tous ses congénères. C'est donc très juste comme propos, que de montrer que les Seigneurs du Temps n'accomplissent rien, terrés dans leur société qui n'évolue jamais, tandis que le Docteur vit tant d'aventures avec des êtres humains fragiles et, lui, avance dans son voyage.
Il s'agit en effet du seul épisode de la série classique sans compagnon, et le Docteur est ici donc dans son environnement "naturel". Evoluant parmi les siens, son intelligence n'est plus créée par rapport à des questions de Sarah Jane Smith ou autre terriens, mais juste naturellement, et par contraste aux autres Seigneurs du Temps carrément moins impressionnants qu'on ne le pensait. C'est assez dingue comme idée. Et il faut saluer le très joli symbole de ne pas faire figurer le Docteur dans son costume habituel. Dépourvu de sa longue écharpe et de son long manteau, dans un épisode montrant que plus les Time Lords sont haut placés et corrompus, plus ils portent de vêtements grotesques (notamment une écharpe métallique géante pour le Président), la réalisation montre à quel point le Docteur est différent des siens, beaucoup plus humble et plus sage, cherchant à faire le bien. Un excellent sérial débute. |
Pour une première plongée dans la société des Time Lords (je n'ai pas vu The War Games, mais il me semble que peu d'épisodes depuis avaient abordé leur fonctionnement), c'est une réussite. Un spectateur qui a déjà le bagage de la nouvelle série y découvrira de nombreux éléments fondateurs de sa mythologie, mais pour pour le public de l'époque The Deadly Assassin est une plongée dans l'inconnu qui le prive de repères (premier épisode sans compagne ?), un épisode très sombre (sans doute le plus sombre depuis Genesis of the Daleks) aux allures de thriller politique qui rejoue l'assassinat de Kennedy en créant un parallèle périlleux entre le Docteur et Lee Harvey Oswald.
L'épisode est d'autant plus pertinent puisqu'il dresse un parallèle méta sur l'histoire de la série. Car c'est l'assassinat de Kennedy qui faillit coûter la vie à la série lors de sa première diffusion en 1963, et c'est un écho de ce même événement tragique qui revient ici hanter et condamner le Docteur, faisant de cette première partie un des épisodes les plus audacieux et cauchemardesque de la série classique.
<3 Bel avis